Exposition de Gilles Descat

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Présentation de L'artiste : Gilles Descat
C’est un de mes oncles, lui-même peintre amateur, qui m’a initié à la peinture à l’huile quand j’avais 17 ans. Je n’ai pas cessé de peindre depuis, dès que ma vie m’en laissait le loisir. Très accaparé par mes études, puis ma vie familiale et professionnelle, je n’ai que peu créé dans les années 70-80.
C’est à partir de la décennie suivante que ma production picturale s’intensifie avec, entre autres, de nombreuses toiles ayant la femme pour sujet. Je crée une forme symbolique de celle-ci que je nomme Phallusienne et je la place dans différents décors et situations. Elle apparaît très vite en compagnie de formes masculines. En parallèle, je poursuis un certain nombre de travaux abstraits et d’autres qui « racontent » des petites histoires.
Pendant les années 2000, je commence à travailler l’acrylique. Les corps humains retrouvent des bras et des jambes, ce sera d’abord la série les « îles » ( un couple abandonné sur une île et qui guette l’horizon) puis une autre série représentant des scènes de la vie de couples. Je commence à utiliser le jaune pour la femme et le rouge pour l’homme.
Une nouvelle période apparaît avec le confinement : le travail sous contrainte. Les réalisations sont une successions de 26 pastels d’où émergent des formes humaines ou d’animaux ou autres (au choix du visiteur). Les contraintes voulues sont multiples : une réalisation tous les deux jours, partir d’un dessin automatique réalisé en un trait continu, utiliser uniquement des couleurs primaires et complémentaires, respecter au maximum l’encadrement des couleurs complémentaires par leurs primaires, entourer les plages de couleur d’un trait argenté façon vitrail,
Au sortir de cette période, je m’intéresse aux travaux de l’OuLiPo et en particulier à ceux de Georges Perec. La construction de son roman « la vie mode d’emploi », inspirée du déplacement du cavalier dans le jeu d’échecs, m’entraîne à construire des polygraphies. Dans des dessins de différents formats et différentes combinaisons, je fais émerger des histoires de couple et de famille. Réalisés à l’acrylique sur papier de qualité ou sur bois, les séries ont des fonds noirs ou blancs.
Dans ces travaux sous contraintes, puisque le dessin de base est fixé par la polygraphie, j’ajoute une fonction mathématique qui permet de diminuer successivement le nombre de couleurs par un jeu d’association entre nombre et couleur, il en résulte une impression de chute ou de montée vers le chaos selon la lecture que l’on en fait.
Dernièrement, je reviens vers les travaux à l’huile avec une série sur le couple en trichromie, sujet que j’avais commencé à traiter à l’acrylique ou à l’huile avant le confinement.

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